Chemins des hommes et des animaux – Journée d’études et de débats transhumants

L’Université italienne du Molise invitait Le 17 novembre 2016 à Campobasso, une quinzaine d’intervenants, anthropologues, historiens, agronomes, économistes, à faire part de leurs travaux sur la transhumance. Aux Italiens qui étaient les plus nombreux, s’ajoutaient un cinéaste roumain et trois Français dont un chercheur de l’IDEMEC (Institut d’ethnologie méditerranéenne européenne et comparative – CNRS) et deux représentants de la Maison de la transhumance.

Les organisateurs de cette rencontre voulaient voir quel parti tirer de la relation établie par la transhumance entre l’environnement et les paysages qu’elle produit et le patrimoine culturel qu’elle représente, avec deux idées sous-jacentes : celle que la bonne échelle territoriale de la valorisation économique, environnementale, culturelle et touristique de la transhumance et du pastoralisme était bien la Région, et qu’une forme de gestion participative, étayée par une fine connaissance ethnographique du terrain, devait être le meilleur moyen d’y parvenir.

Les participants avaient été invités la veille, à Capracotta (1421 m d’altitude), à la présentation d’un projet d’ecomuseo molisano del pastoralismo e della transumanza porté avec conviction par le maire de Capracotta, Candido Paglioni, dont nous suivrons les développements.

Outre un accueil très chaleureux, agrémenté d’invitations multiples à goûter aux saveurs de la gastronomie locale, nous observions une fois encore que la pratique de la transhumance, dans cette région de l’Italie centrale, n’était plus qu’un objet d’histoire. Heureusement, des éleveurs ovins, producteurs de fromages et pratiquant un estivage local continuent de donner vie aux alpages des Apennins. Mais la grande transhumance venant des Pouilles s’est éteinte.

Nous reviendrons sur ce colloque, tant à l’occasion de la publication annoncée des actes que sur les prolongements qui se préparent dans le domaine de la formation, notamment.