Pour sa fonction environnementale et paysagère
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les organisations professionnelles d’élevage savent faire valoir les avantages multiples de la transhumance et où la plupart des troupeaux transhument en bétaillère, sa pratique n’est pas vraiment menacée. Elle a considérablement régressé, par contre, dans la quasi-totalité des espaces méditerranéens au point de disparaître par endroits, comme en Italie du sud et du centre.
Or sa disparition, qui entraîne avec elle celle du système et des savoir-faire qui la rendaient possible, est irréversible. Elle est aussi à défendre dans le contexte plus large de l’élevage pastoral, celui des herbivores dont la quasi-totalité de l’alimentation est pâturée dans des milieux très divers, de la steppe aux pelouses d’altitude en passant par la garrigue, la lande, le sous-bois ou la broussaille. Ce pâturage entretient la biodiversité et façonne les paysages.