Changement climatique : situation très tendue dans les alpages
La période de canicule actuelle n’est pas sans poser de graves problèmes sur l’ensemble du massif alpin, notamment concernant l’approvisionnement en eau des berger(e)s et des troupeaux. Cette saison d’alpage est en effet exceptionnelle. Un soleil de plomb, combiné à un déficit hydrique, métamorphose le massif et ses pâturages habituellement verdoyants. L’herbe jaunit et les ruisseaux de montagne se tarissent. Les sources sont également au plus bas dans certains quartiers. Cela oblige les bergers à adapter les rythmes de gardiennage, à repenser les itinéraires afin de trouver de l’eau pour le cheptel, voire à modifier les changements de quartier habituels. Chaque alpage présente toutefois ses propres caractéristiques, et les solutions adoptées doivent y être adaptées. Ces questions sont d’autant plus préoccupantes que les Alpes sont une des régions qui se réchauffent le plus rapidement en France. Il est ainsi nécessaire d’accélérer la mise en oeuvre des techniques de captage de l’eau de pluie réalisées depuis de nombreuses années (impluviums, citernes, abreuvoirs…). Certains éleveurs parlent désormais d’anticiper la descente d’alpage à l’automne si les pluies et orages annoncés régulièrement ne se déclenchent pas, mais encore faut-il avoir des solutions de repli pour nourrir les cheptels dans les vallées alpines et plaines de Provence.